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Qu'est-ce que la conversion biologique d'un vignoble ?

Les Français sont de plus en plus soucieux de la qualité des produits qu’ils consomment, et le vin ne fait pas exception. Meilleur pour la santé, et meilleur pour l’environnement, le vin biologique connaît alors ses heures de gloire, et de nombreux vignerons se lancent dans la conversion biologique de leur vignoble.

Viticulture bio et vin bio

Vin bio et viticulture bio ne vont pas l’un sans l’autre. On peut même dire que le vin bio ne pourrait exister sans la viticulture bio, puisque le label « AB » (Agriculture Biologique) ne concerne que la vigne, et pas le vin.

En effet, le cahier des charges du label bio tient compte des méthodes de production du raisin, et non de toute la partie qui concerne la fabrication et la vinification du vin. Ainsi, un vin certifié biologique ne peut porter ce label que si la vigne dont il est issu provient d’un vignoble biologique.

Les avantages du vignoble biologique

La conversion biologique d’un vignoble revient presque à faire un retour en arrière, et revenir au temps où nos ancêtres cultivaient la vigne sans produits chimiques de synthèse. Cette redécouverte de la nature et du patrimoine viticole offre bien des avantages pour le consommateur, pour la planète, et pour le producteur de vin.

  • Le vin bio pour les amateurs de vin : le consommateur s’assure, en choisissant un vin bio, de boire une bouteille dans laquelle on ne retrouve aucun pesticide, aucun engrais, ni aucun produit chimique en tout genre. C’est une démarche écologique, mais aussi une solution pour se faire plaisir tout en préservant la santé de son organisme ;
  • Le vin bio pour la planète : il est évident que la nature a tout à gagner avec la viticulture bio. Le vigneron bio ne déverse plus de produit dans les sols et dans l’eau, mais il respecte aussi la saisonnalité des vignes bio, le développement des organismes favorables aux raisins, et l’expression du terroir ;
  • Le vin bio pour le producteur : produire du vin bio est une véritable valeur ajoutée pour un domaine viticole, qui se montre soucieux de l’environnement, et qui témoigne de son savoir-faire avec des techniques plus exigeantes.

Comment se convertir à la viticulture bio ?

La transition vers la production biologique doit s’anticiper, car elle demande un travail dantesque sur tout le vignoble. Par ailleurs, la loi impose une reconversion biologique progressive, sur une période de 3 ans. C’est une durée nécessaire pour adapter les vignes à la nouvelle gestion et leur permettre de trouver un équilibre.

Le vigneron a ainsi 3 années pour mettre en place un vignoble biologique en procédant par étapes.

Le travail du sol

S’il est facile de travailler le sol avec la viticulture traditionnelle, en agriculture biologique, le projet est plus compliqué, puisqu’il est interdit d’utiliser des produits chimiques. Plusieurs techniques alternatives sont alors à développer :

  • Le labourage plutôt que l’herbicide ;
  • La revitalisation du sol avec des engrais naturels (du fumier), pour augmenter la matière organique et optimiser l’activité biologique ;
  • L’enherbement de graminées ou de légumineux, placés entre les rangs, pour favoriser la biodiversité ;
  • Le compost, pour la matière organique et la biodiversité.

La protection de la vigne

Le plus difficile à gérer dans les vignobles bio, c’est la prolifération des maladies de la vigne ou des ravageurs. Les viticulteurs bio ont alors plusieurs recours qui leur évitent de perdre leur vigne, sans pour autant utiliser des produits non-autorisés par le label AB :

  • L’application des produits autorisés, en respectant les dosages imposés ;
  • La mise en place de pièges de phéromones ;
  • L’utilisation d’insectes prédateurs.

Dans les domaines viticoles bio, la protection de la vigne reste préventive.

Enfin, pour conserver toutes les qualités du raisin, les vendanges mécaniques sont à éviter, au profit des vendanges manuelles.

Bon à savoir : la méthode de taille de la vigne ne diffère pas de la viticulture classique.

Reconversion biologique et baisse de rendement : une fatalité ?

Le passage de la viticulture conventionnelle à la viticulture biologique s’anticipe. Si la préparation est suffisante, la baisse de rendement n’est pas une fatalité.

Il faut toutefois reconnaître qu’il est plus facile de garder les mêmes rendements avec un vignoble au rendement modéré, qu’avec un vignoble au rendement fort.

Par ailleurs, avec le temps, le vignoble biologique se révèle plus résistant face aux ravageurs et aux maladies.

Enfin, si le coût de la production de vin biologique est bien plus élevé, la demande est telle sur le marché, que le vigneron rentre parfaitement dans ses frais en conservant le même rendement.

Que ce soit pour la cause environnementale, ou pour répondre à une demande croissante, de nombreux vignerons se lancent dans la reconversion biologique de leur vignoble. D’autres sont déjà convertis depuis longtemps, et montrent tout leur savoir-faire et l’importance de l’expression du terroir pour produire des vins bio d’exception.