Le marché du vin biologique en France et dans le monde
Depuis quelques années déjà, le marché du vin semble faire l’objet de quelques modifications, et le vin conventionnel perd un peu de son attrait au profit du vin biologique. En effet, les consommateurs prennent conscience des différents impacts que peut avoir la consommation de vin, que ce soit au niveau de l’environnement, mais aussi au niveau de leur santé. Découvrons alors l’évolution du marché du vin biologique en France et dans le monde.
Le marché du vin bio en France et à l’internationale
Depuis une dizaine d’années déjà, le marché du vin bio ne cesse de croître. La croissance affichait alors une progression de 14,1 % de 2012 à 2017, et même si elle a légèrement diminué à cause de la crise sanitaire de la Covid-19, elle reste élevée, avec un taux de 9,2 % de progression de 2017 à 2022.
Les vins issus de l’agriculture biologique ont ainsi le vent en poupe, et on devine aisément la marge de progression qui s’offre à eux, puisqu’ils ne représentent, pour l’instant, que 3 à 4 % du marché mondial du vin tranquille.
Les viticulteurs et vignerons bio répondent alors à une attente des consommateurs marquée par le respect du terroir et de l’environnement, et le retour aux plaisirs simples et sans danger pour la santé et pour la planète. De nombreux labels récompensent alors la culture raisonnée et les vignobles biologiques, que ce soit en agriculture biologique, en biodynamie, ou encore en vin nature.
Le secteur du vin bio en quelques chiffres
Pour comprendre l’essor du marché du vin bio en France et à l’étranger, les chiffres sont parfois plus évocateurs :
- Près d’un milliard de bouteilles de vin bio sont produites chaque année dans le monde ;
- 207 millions de bouteilles de vin biologique sont consommées chaque année en France ;
- 545 000 hectares de vigne sont consacrés à la viticulture biologique ou sont en conversion bio ;
- 70 % du marché du vin biologique mondial est couvert par l’Espagne, l’Italie et la France, qui sont les 3 premiers producteurs mondiaux de vin bio ;
- Les 4 premiers pays consommateurs de vin bio sont l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni et les États-Unis ;
- Une bouteille de vin bio est, en moyenne, 33 % plus chère qu’une bouteille de vin conventionnel.
La progression franche du vignoble bio français
Si la conversion en agriculture biologique répond aux demandes des consommateurs et aux exigences environnementales, c’est aussi et surtout un projet colossal pour les vignerons.
Un marché du vin bio en plein essor en France
Convertir un vignoble en viticulture biologique est un projet d’envergure qui demande du temps et un lourd investissement. Pourtant, en 2018, la surface viticole cultivée en bio en France a augmenté de 20 % en seulement une année (et de 63 % pour la surface viticole en conversion bio). Cela représente un chiffre d’affaires d’un milliard d’euros, et pas moins de 2,21 millions d’hectolitres de vin bio.
Le marché du vin bio est donc en plein essor, et traduit une volonté de plus en plus massive de prendre soin de l’environnement et de notre santé, en se tournant vers des alternatives plus saines et durables.
Les disparités des vignobles bio français
Les vins biologiques exigent beaucoup de travail et des conditions optimales que le vigneron a parfois du mal à réunir. Selon les terroirs, les climats et les cépages, la viticulture sans produits chimiques ni intrants, et à base d’engrais d’origine naturelle, est plus ou moins complexe.
Ainsi, on retrouve quelques disparités dans la répartition des vignes bios de France. La majorité des vignobles biologiques se concentrent ainsi dans le Languedoc-Roussillon (34 %) et dans le Bordelais (11 %), où le climat et le terroir sont plus favorables. Parmi les départements comptant le plus de vignobles bios, on recense l’Hérault, le Var, la Gironde, le Vaucluse, l’Aude et les Pyrénées-Orientales.
La croissance du marché du vin bio en réponse à une demande des consommateurs
Depuis quelques années, on constate une diminution de la consommation des vins conventionnels. En revanche, la consommation de vin bio, elle, ne fait qu’augmenter, témoignant du désir des consommateurs de consommer mieux, de manière plus raisonnée.
On sait d’ailleurs que 56 % des Français ont une bonne opinion du vin bio, et qu’un label bio fait partie des premiers critères d’achat d’une bouteille de vin pour près de 50 % des jeunes consommateurs. Ces acheteurs sont souvent prêts à payer plus cher pour boire une bouteille de vin biologique, de vin biodynamique ou de vin naturel, et cela devient une véritable habitude de consommation (13 % des consommateurs ne boivent que du vin bio).
Le vin n’est pas le seul produit bio qui connaît un essor fulgurant ces dernières années. C’est le cas également des produits laitiers et des produits d’épicerie.
Un marché du vin bio à l’avenir prometteur
Si les chiffres du marché des vins bios sont déjà très impressionnants, on peut affirmer que la croissance n’est pas stabilisée, et le volume des ventes ne cessera d’augmenter. Ce marché porteur d’avenir incite chaque viticulteur à concevoir le monde viticole autrement, que ce soit dans les vignes (cultures sans pesticides ou produits phytosanitaires de synthèse, vendanges…), ou lors des étapes de vinification.
De plus en plus de domaines viticoles en conversion bio voient le jour, et le travail que demande un tel projet d’agriculture raisonnée laisse imaginer un réel engagement, et non pas un seul appât du gain.
Seul bémol : si la volonté de consommer des vins bios est évidente auprès des amateurs de vins rouges, vins blancs et vins rosés, reste à espérer que la fluctuation du pouvoir d’achat ne mette pas un frein à ces modifications de consommation.
Le marché du vin bio ne cesse de s’étendre en France et dans le monde, et répond à une prise de conscience croissante de prendre soin de notre santé et notre environnement. Le Château Saint-Roux s’inscrit dans cette démarche en proposant un vin de Provence certifié bio qui allie le savoir-faire du vigneron et la puissance du terroir.